Le besoin de trésorerie, comment le calculer, y faire face et le financer ?
Vous faites face à des besoins de trésorerie imprévus ou à un financement régulier de votre besoin en fonds de roulement ?
Rappelons que la principale cause de défaillance d’entreprises en France est liée aux difficultés de trésorerie. La trésorerie demeure l’une des préoccupations principales des entreprises en France.
Une analyse approfondie de votre situation financière est essentielle pour anticiper et gérer efficacement ces besoins. Les banques proposent une gamme de solutions de financement à court terme, adaptées à chaque scénario, qu’il soit ponctuel ou récurrent.
Découvrez les solutions de financement à court terme proposées par les banques pour pallier ces enjeux cruciaux. En effet, que cela soit pour un besoin ponctuel ou récurrent, qu’il s’agisse de travailler avec une clientèle de particuliers, professionnels ou institutionnels, ou que les clients soient nationaux ou étrangers, il existe une solution adaptée à chaque situation.
Le besoin de trésorerie pour une entreprise, c’est quoi ?
Le besoin de trésorerie de l’entreprise est directement lié à son cycle d’exploitation. Pour identifier ce besoin, il est essentiel de comprendre le concept clé du Besoin en Fonds de Roulement (BFR), applicable à toutes les structures juridiques, qu’il s’agisse de microentreprises, d’entreprises individuelles ou de sociétés.
Quelle est la définition du Besoin en Fonds de Roulement ?
Le Besoin en Fonds de Roulement représente le décalage entre le paiement des fournisseurs et des charges courantes par l’entreprise et le moment où elle reçoit les paiements de ses clients. En d’autres termes, il s’agit de l’argent nécessaire en permanence pour financer le cycle d’exploitation.
Ainsi, une entreprise rencontre un besoin de trésorerie lorsqu’elle ne dispose pas de liquidités suffisantes sur ses comptes bancaires pour régler ses fournisseurs ou ses salaires, en attendant les paiements de ses clients.
Comment calculer le besoin de trésorerie de votre entreprise ?
La méthode comptable
Le calcul du Besoin en Fonds de Roulement repose, avant tout, sur la comptabilité de l’entreprise. Il s’obtient par la formule de calcul suivante :
BFR =
Créances d’exploitations : encours clients, avances & acomptes, autres créances d’exploitations, charges constatées d’avances, effets escomptés non échus dont les sommes facturées sont en attente de règlement
+
Stocks : matières premières, marchandises, produits en cours, produits finis dont l’entreprise a besoin pour assurer son activité
–
Dettes d’exploitation : dettes fournisseurs, sociales/fiscales, avances, produits constatés d’avances et autres dettes d’exploitation dont les sommes dues sont en attente de paiement
La méthode terrain
Il est crucial de créer un tableau de trésorerie prévisionnel, idéalement sur 12 mois, pour calculer efficacement le besoin de trésorerie. Cet outil, véritable tableau de bord, vous permet de suivre et de prévoir vos flux de trésorerie.
Le tableau se divise en deux sections principales :
- En haut du tableau : Vous inscrivez les encaissements prévus, c’est-à-dire les « entrées de trésorerie », comme les règlements des clients, les prêts, les subventions et les apports des actionnaires.
- En bas du tableau : Vous notez les décaissements prévus, ou « sorties de trésorerie », tels que les assurances, les salaires, les impôts et taxes, les paiements aux fournisseurs et les honoraires.
En calculant la différence entre les encaissements et les décaissements prévus, vous obtenez le solde prévisionnel pour chaque mois.
Pour déterminer le besoin de trésorerie mensuel, ajoutez le solde prévisionnel du mois précédent au solde prévisionnel du mois en cours. Si le solde est négatif, cela indique que l’entreprise rencontre un besoin de trésorerie et est à découvert sur ses comptes bancaires. En revanche, un solde positif signifie que l’entreprise n’a pas de besoin de trésorerie.
Mettez régulièrement à jour ce tableau avec les événements à venir, comme le chiffre d’affaires encaissé ou les factures fournisseurs imprévues, pour obtenir une vue précise de votre trésorerie. Notez également que ce tableau de trésorerie doit inclure toutes les charges pour une vision complète et précise de la situation financière de l’entreprise. Pour rappel, ce tableau de trésorerie sera toute charge comprise (TTC).
A quoi est lié le besoin de trésorerie ?
Les origines du besoin de trésorerie sont multiples. Elles peuvent être liés:
Au cycle d’exploitation
- Lorsqu’une entreprise accorde systématiquement des délais de paiement à ses clients (30, 45 ou 60 jours) pour régler leurs factures, tandis qu’elle paie généralement ses salaires et ses charges courantes plus tôt, elle peut rencontrer des décalages de trésorerie.
- De plus, si l’entreprise exerce une activité saisonnière (comme dans le secteur agroalimentaire), elle doit faire face à des écarts financiers importants liés aux variations saisonnières.
A des causes conjoncturelles
- L’entreprise connaît une forte hausse d’activité ou au contraire une forte baisse d’activité.
- Ou bien encore une entreprise confrontée à des factures impayées ou à des circonstances exceptionnelles (grèves, conflits sociaux…).
A des causes structurelles
L’entreprise a effectué des investissements excessifs que son activité peine à absorber. En conséquence, elle enregistre des charges trop importantes, ce qui engendre un besoin de trésorerie significatif.
Comment réduire le besoin de trésorerie ?
Avant tout, réalisez un diagnostic approfondi du cycle d’activité de l’entreprise. Ensuite, vous pouvez mettre en œuvre des actions concrètes pour réduire de manière acceptable le besoin de trésorerie.
Analyser votre poste client
Il s’agit de se poser les questions suivantes :
- Quel est le délai de règlement que l’entreprise souhaite proposer à ses clients ?
- L’entreprise fait-elle une différence dans les modalités de règlement entre sa clientèle de particuliers ou sa clientèle de professionnels / institutionnels ?
- L’entreprise met-elle en place des factures d’acompte ?
- Les modes de paiement (carte bancaire, effet de commerce, prélèvement…) utilisés par mes clients sont-ils adaptés à mon activité ?
L’objectif consiste à identifier les types de clients (particuliers, professionnels) et à suivre les délais de paiement selon chaque profil ou type de prestation. Nous recommandons vivement de maintenir un tableau de bord à jour, incluant les factures réglées et celles en attente de paiement. Ce tableau doit être actualisé régulièrement.
Identifiez les « mauvais payeurs » en analysant le profil client, le montant et le nombre des factures non réglées, ainsi que les jours de retard. Pour les clients les plus risqués (nouveaux clients ou ceux avec des antécédents d’impayés), envisagez des conditions de paiement comptant.
Utilisez des sites spécialisés dans le renseignement commercial pour évaluer la fiabilité des clients entreprises. De plus, vous pouvez souscrire une assurance-crédit, qui offre des indemnisations en cas de factures impayées.
Mettre en place une procédure de relance
Il est crucial de mettre en place une procédure de relance pour les factures non réglées à l’échéance. Que cette relance soit effectuée par le dirigeant ou une assistante, elle doit être organisée et systématique. Si vous rencontrez des difficultés pour recouvrer des factures impayées, n’hésitez pas à consulter un avocat en droit commercial pour obtenir de l’aide.
Obtenir des délais de paiement auprès des fournisseurs
Les délais de paiement reflètent le rapport de force entre l’entreprise et ses fournisseurs. Obtenez des délais plus longs pour réduire l’écart entre le paiement des fournisseurs et le règlement des factures sur votre compte. Vous pourrez négocier plus facilement ces délais si vous confiez un volume d’affaires important à vos fournisseurs et payez vos factures dans les délais.
Optimiser la gestion du stock
Les stocks jouent un rôle majeur dans le besoin de trésorerie, selon le cycle d’exploitation de l’entreprise. Analysez la méthode de gestion des stocks adoptée :
- Gestion des stocks en flux tendus : Les stocks sont commandés en fonction des besoins de l’entreprise.
- Gestion des stocks à la commande : Vous réalisez les commandes dès que le client approuve.
- Gestion des stocks avec réserve minimum : Vous imposez un volume minimum par référence.
Quelle que soit la méthode choisie, maintenez un suivi rigoureux de la rotation des stocks. Adaptez-vous aux pics d’activité et identifiez les références qui se consomment rapidement.
Faire appel à un expert (expert-comptable, conseiller en finance)
Un expert en finance peut offrir une perspective extérieure sur la situation de votre entreprise. Ses compétences permettent de fournir des conseils avisés et de soutenir la mise en place de solutions concrètes.
Envisager de faire appel à des solutions de financement court terme
Enfin, selon votre situation, les banques traditionnelles peuvent proposer des solutions adaptées pour gérer les besoins de trésorerie. Ces solutions couvrent les décalages de trésorerie ponctuels, récurrents ou saisonniers.
Comment financer le besoin de trésorerie ?
Des solutions de financement court terme peuvent être mises en œuvre auprès des banques traditionnelles à la condition de lui démontrer que :
- le besoin de trésorerie n’est pas lié à des causes structurelles
- l’entreprise maîtrise son cycle d’exploitation
- l’entreprise pilote et suit sa trésorerie
Solliciter une demande de financement court terme
Montant du financement court terme
Déterminez le montant du financement à court terme en fonction de l’activité et de la structure financière de l’entreprise. La banque surveille attentivement l’évolution des lignes utilisées, qu’elle peut consulter via l’interface de la Banque de France.
👉Bon à savoir : S’agissant d’une facilité de caisse ou d’une autorisation de découvert, le montant ne devra pas dépasser + ou – 1 mois de chiffre d’affaires.
Coût du financement court terme
La tarification du financement court terme comprend généralement :
- Les intérêts débiteurs, appelés « agios », qui s’appliquent dès que le solde du compte bancaire devient négatif. Ces intérêts se calculent en additionnant tous les soldes débiteurs de la période, en multipliant le total par le taux du découvert, puis en divisant le résultat par le nombre de jours dans l’année. La banque perçoit ces intérêts de manière mensuelle ou trimestrielle, en se basant sur 365 jours.
- Une commission sur le plus fort découvert (ou commission sur découvert), qui s’applique au montant du découvert le plus élevé pendant la période d’arrêt de compte (mensuelle, trimestrielle).
- Une commission d’intervention, le cas échéant, pour les frais liés au forçage des opérations lorsque l’entreprise dépasse son autorisation de découvert. Cela signifie que la banque avance les paiements effectués au débit du compte (par exemple, exécution d’un ordre de prélèvement ou paiement par carte en l’absence de provision suffisante).
Les ouvertures de crédit (par exemple, crédit de campagne) ou les lignes de financement court terme, confirmées par écrit, peuvent entraîner des frais supplémentaires tels que la commission de non-utilisation (pour la partie non utilisée du crédit) et/ou la commission de confirmation.
Demande de financement court terme
Pour mettre en place un financement à court terme, l’entreprise doit se rapprocher de son agence bancaire pour exprimer son besoin. La banque organisera un rendez-vous pour discuter de la situation de l’entreprise et préciser les besoins en trésorerie.
Le Conseiller de Clientèle constituera un dossier basé sur la dernière liasse fiscale, en présentant les faits marquants de l’exercice, l’évolution des principaux postes du bilan, et une analyse de l’activité et de la trésorerie. Selon la date de mise en place de la ligne de crédit court terme, il peut également être demandé une situation intermédiaire. L’objectif est de comprendre le cycle d’exploitation de l’entreprise et les modalités d’encaissement et de règlement, afin de démontrer la solidité financière de la société.
Pour identifier la solution la plus adaptée, la banque devra répondre à plusieurs questions clés :
- l’entreprise a-t-elle des besoins récurrents ou ponctuels ?
- le compte bancaire enregistre-t-il des dépassements récurrents ou ponctuels ?
- la ligne sollicitée est-elle cohérente et légitime par rapport au cycle d’exploitation ?
- le poste clients est-il mobilisable ?
- l’entreprise a-t-elle déjà mis en place des solutions de financement court terme avec d’autres établissements bancaires ou des organismes spécialisés ?
Après avoir étudié le dossier, elle pourra accorder un crédit court terme pour faire face au besoin de trésorerie de l’entreprise et sécuriser sa situation financière.
En général, ces crédits sont accordés pour un montant déterminé sur une période maximale d’un an. À chaque date d’anniversaire, le Conseiller de Clientèle actualisera le dossier sur la base de la liasse fiscale de l’entreprise.
Garanties associées au financement court terme
Selon le profil de l’entreprise et les résultats financiers, la banque peut demander des garanties supplémentaires, telles que la caution solidaire des dirigeants, un gage sur le stock, une garantie BPI ou une assurance Décès Incapacité de Travail (DIT).
👉Bon à savoir : la banque peut à tout moment dénoncer une ligne de crédit court terme non confirmée ou à durée indéterminée à la condition de respecter un préavis de 60 jours.
Les crédits de trésorerie
Les crédits de trésorerie sont généralement des financements intrinsèquement non sécurisés. La banque assume un risque global sur l’entreprise.
La facilité de caisse
Cette facilité constitue une autorisation de découvert permettant de financer des décalages de trésorerie ponctuels. Elle doit être remboursée régulièrement, avec l’exigence que le compte revienne en position créditeur dans un délai maximum de ±15 jours. Cette solution convient pour couvrir des dépenses imprévues ou des règlements différés.
Il est fréquent que la facilité de caisse ne soit pas formellement contractualisée. Cependant, une entreprise peut demander une confirmation écrite de cette facilité. Dans ce cas, la banque fournira un contrat spécifique à signer.
Avantages
- Il s’agit d’une solution souple
- Sa mise en place est rapide
- L’entreprise est facturée uniquement à l’utilisation (sauf si la ligne est confirmée par écrit)
Inconvénients
- Le compte doit régulièrement redevenir créditeur
- Une commission d’intervention peut s’appliquer si l’entreprise enregistre des opérations au-delà de l’autorisation de découvert accordée
- La banque peut à tout moment dénoncer la facilité de caisse (avec un délai de prévenance minimum)
Le découvert autorisé
Contrairement à la facilité de caisse, l’autorisation de découvert sert à financer des décalages de trésorerie récurrents.
Avec cette autorisation, l’entreprise peut maintenir son compte en position débiteur (inférieur à 0) sur une période prolongée. Elle convient particulièrement aux entreprises dont le cycle d’exploitation engendre un besoin de trésorerie constant.
L’autorisation de découvert s’établit généralement lors de l’ouverture du compte bancaire. Elle n’est pas systématiquement contractualisée, sauf si l’entreprise en fait la demande écrite.
Avantages
- Il s’agit d’une solution souple
- Sa mise en place est rapide
- Le compte ne doit pas obligatoirement redevenir créditeur dans le mois
- L’entreprise est facturée uniquement à l’utilisation (sauf si la ligne est confirmée par écrit)
Inconvénients
- Une commission d’intervention peut s’appliquer si l’entreprise enregistre des opérations au-delà de l’autorisation de découvert accordé
- La banque peut à tout moment dénoncer la facilité de caisse (avec un délai de prévenance minimum)
Le crédit de campagne
Particulièrement adapté aux entreprises avec des activités saisonnières, ce type de financement consiste en l’ouverture d’une ligne de crédit par laquelle la banque met une somme à la disposition de l’entreprise pour couvrir des besoins de trésorerie ponctuels sur une période déterminée. Ce financement se matérialise soit par des avis de tirages, soit par la signature d’un billet à ordre.
Ce dispositif permet à l’entreprise de sécuriser sa trésorerie en attendant l’encaissement de ses règlements clients. Il est particulièrement utile pour les entreprises dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’agriculture et certaines industries.
Avantages
- Cette solution est adaptée pour des montants plus importants et pour l’avance de TVA dans le cadre d’un projet immobilier
- La mise en place est simple
- La ligne est utilisée (par tirage ou mise à disposition des fonds) en fonction des besoins de l’entreprise
Inconvénients
- L’entreprise doit avoir une bonne visibilité de sa trésorerie et ses évolutions
Les crédités liés à des avances de règlement
Les crédits liés à des avances de règlement sont généralement adossés au poste client. La banque ne prend pas un risque global sur l’entreprise.
L’escompte des effets de commerce
Ce crédit s’adresse aux entreprises qui acceptent les règlements par effet de commerce. Un effet de commerce se formalise par un document écrit, représentant une créance entre deux entreprises avec un règlement prévu dans moins de 90 jours.
En d’autres termes, l’effet de commerce engage le client (débiteur, ou « tiré ») à payer le service ou le produit fourni par l’entreprise (créancier, ou « tireur ») à une date précise pour un montant déterminé. Il existe deux types d’effets de commerce : la lettre de change, émise par le créancier, et le billet à ordre, émis par le débiteur. L’escompte permet de transférer la propriété de la créance à la banque et d’obtenir une avance de fonds avant la date d’échéance de l’effet de commerce.
Avantages
- La mise en place est simple (format papier ou format dématérialisé)
- L’avance de fonds est rapide
- L’entreprise conserve la relation commerciale avec ses clients
Inconvénients
- Les effets de commerce non payés engendrent des inscriptions à la Banque de France, ce qui pénalise la notation de l’entreprise
- La banque peut refuser certaines factures en fonction de l’analyse interne réalisée au préalable sur le débiteur
- L’entreprise est débitée quoi qu’il arrive que son client paie ou non la facture à l’échéance
La Dailly
Contrairement à l’escompte, la Dailly ne dépend pas d’un mode de paiement spécifique. Elle représente une avance de trésorerie sur les factures émises par l’entreprise avant leur date d’échéance. Cette solution constitue un découvert bancaire temporaire et spécifique.
En effet, l’entreprise peut déléguer une ou plusieurs factures, issues d’un ou plusieurs clients, à un établissement bancaire ou à un organisme spécialisé.
Avantages
- Elle n’est pas liée à un mode de paiement spécifique
- La solution est souple
- L’entreprise conserve la relation commerciale avec ses clients
- Les clients ne sont pas informés de la délégation auprès de l’établissement de crédit
Inconvénients
- Le pilotage des règlements clients doit être rigoureux, ainsi que les relances
- La banque peut refuser certaines factures en fonction de l’analyse interne réalisée au préalable sur le débiteur
- La banque peut imposer un minimum de montant de facture à céder
- L’entreprise est débitée quoi qu’il arrive que son client paie ou non la facture à l’échéance
- Un fonds de garantie minimum peut être sollicitée par l’établissement bancaire
L’affacturage
L’affacturage, en revanche, consiste à céder le poste client ou à transférer certaines factures à une société spécialisée en affacturage. Cette société analyse d’abord la solvabilité des débiteurs, puis fixe un volume de chiffre d’affaires à confier.
L’entreprise peut ainsi céder les factures au fur et à mesure et récupérer les fonds avant leur date d’échéance. Un fonds de garantie est systématiquement mis en place avec cette solution.
Avantages
- Elle n’est pas liée à un mode de paiement spécifique
- Cette solution propose des services complémentaires : recouvrement, assurance contre impayés, déconsolidation (dettes et créances n’apparaissent pas dans le bilan)
- La solution peut être mise en place avec ou sans recours vis-à-vis de l’entreprise qui a cédé les factures (si sans recours, l’impayée est à la charge de la banque)
- La solution peut être confidentielle (le client n’est pas au courant que l’entreprise a cédé la facture)
Inconvénients
- La mise en place est longue
- Les coûts sont relativement élevés après intégration des frais de dossier et des commissions d’affacturage
- La constitution du fonds de garantie est obligatoire avant de récupérer les premiers fonds des factures cédées
- L’entreprise ne conserve pas la relation commerciale avec ses clients
Les cautions bancaires (garanties bancaires)
Contrairement à ces solutions, les cautions bancaires ne nécessitent pas d’avance de fonds. Elles représentent des engagements considérés hors bilan, donc non comptabilisés à l’actif ou au passif de l’entreprise.
Les cautions bancaires impliquent un engagement de la banque à verser une somme ou à régler des sommes dues par l’entreprise si celle-ci ne respecte pas l’obligation garantie. Elles concernent principalement les marchés publics ou privés.
Il existe plusieurs types de cautions : caution de bonne fin, caution de retenue de garantie, caution de restitution d’acompte, etc. Elles sont généralement émises pour une durée déterminée, sauf exceptions spécifiques. Les cautions bancaires s’adressent particulièrement aux entreprises participant à des marchés ou nécessitant une garantie bancaire pour exercer leur activité.
Avantages
- L’entreprise peut répondre à des marchés qui réclament une caution bancaire
- La caution bancaire permet à l’entreprise soit de différer ou d’éviter, un décaissement/une immobilisation de fonds, soit de permettre une rentrée de fonds
- Elle renforce l’image de l’entreprise vis-à-vis des tiers compte tenu du soutien de l’établissement bancaire
Inconvénients
- Une connaissance en interne sur le fonctionnement des cautions bancaires est vivement conseillée pour assurer le suivi sur l’échéance des cautions
Les spécificités de la clientèle internationale
Pour les entreprises qui travaillent avec une clientèle internationale, des solutions spécifiques existent, telles que la mobilisation de crédits documentaires à l’export ou la mise en place d’un crédit documentaire import.
La mise en œuvre de ces dispositifs requiert un accompagnement spécialisé pour garantir le respect des règles du commerce international et des exigences documentaires des établissements bancaires.
👉 Bon à savoir : Le crédit documentaire est un engagement pris par la banque de l’importateur (le donneur d’ordre/le client) de payer un montant défini à l’exportateur (le fournisseur/le vendeur) d’une marchandise ou d’un service, contre la remise, dans un délai déterminé, de documents qui prouvent que les marchandises ont été expédiées ou que les services ont été effectués.
Que faire en cas de blocage de la banque pour financer le besoin de trésorerie de votre entreprise ?
Dans le cas où votre banque ne vous suit pas, vous pouvez faire appel à :
- La Médiation du Crédit
- Le Comité Département d’examen des difficultés de financement des entreprises (Codefi)
- Le recours à une procédure amiable confidentielle : le mandat ad’hoc ou la procédure de conciliation
En résumé, « Cash is King » !
Il est crucial de mesurer et de suivre attentivement le besoin de trésorerie de l’entreprise. Des experts peuvent accompagner le dirigeant et ses collaborateurs dans ce processus.
Il est préférable de ne pas attendre que la situation financière devienne critique pour aborder ces questions.
DAF EXPERTISE ET CONSEILS peut vous aider à mettre en place un tableau de trésorerie prévisionnel, à calculer votre besoin de trésorerie, et à identifier des axes d’amélioration ainsi que des solutions de financement à court terme.